La Méridienne

Si vous ne l’avez encore pas vue, courez-y vite ! Son esthétique m’a tantôt séduite. Elle se trouve à l’intérieur de la cour de la Mairie sur la façade droite par rapport à l’entrée principale, remarquablement restaurée (enduit à la chaux aérienne et peinture aux pigments) et mise en valeur par les soins d’Yves GUYOT de THIERS, spécialiste des cadrans solaires (site internet : www.cadrans-solaires-yves-guyot.com si vous voulez en apprendre davantage). Son inscription latine « Carpe Diem » soit littéralement parlant « prends (cueille) le jour !» nous invite à profiter de l’instant présent : belle incitation… Que fait-elle là ?

Quelle était son utilité ?

Elle date du XVIIIème/XIXème siècle ; sa présence sur les monuments communaux est assez rare ; en Franche-Comté elles se comptent sur les doigts de la main… En fait elle avait vocation à l’époque de donner l’heure de référence à l’ensemble d’une communauté urbaine laborieuse, commerçante, accueillant les courriers des services de la Poste et les voyageurs. Une circulaire préfectorale datant de 1839 invite les communes qui abritent ce genre « d’ horloge » à les faire régler pour homogénéiser l’heure solaire des villes et villages traversés par les courriers postaux. L’heure de référence choisie pour sa commodité et son universalité fut celle de midi d’où son nom de méridienne chargée de donner le midi solaire facile à déterminer et offrant le moins d’erreur possible (précision de l’ordre de + ou – 15 secondes).

Comment lire l’heure sur la méridienne ?

Pour mieux comprendre, observons-là de près… Elle est d’une grande dimension et la précision de la mesure est accrue par le disque métallique percé solidement ancré et maintenu par trois pieds ; lorsque les rayons du soleil qui traversent le disque percé se projettent en un point lumineux sur la verticale notée « M », c’est midi solaire à CLAIRVAUX avec l’écart lisible de + ou – 30 minutes. La courbe du haut représente le solstice d’hiver (Capricorne) la droite du milieu les équinoxes (Bélier et Balance). Le solstice d’été (Cancer) ne peut être représenté (la courbe tombe hors de la méridienne sur les pierres de la base). Une circulaire préfectorale datant de 1839 invite les communes qui abritent ce genre « d’ horloge » à les faire régler pour homogénéiser l’heure solaire des villes et villages traversés par les courriers postaux. Souhaitons-lui grande vocation pédagogique et touristique ; ce cadran sera répertorié et classé à la C.N.C.S.P. (Commission Nationale des Cadrans Solaires)